Comment réduire les dépenses énergétiques d’une boucherie ?
Comme tous les acteurs économiques français, les entreprises artisanales ont le pouvoir d’agir pour réduire leurs consommations énergétiques. Cette démarche poursuit un double objectif : maîtriser les dépenses et faire baisser les factures d’énergie. Tour d’horizon des principales solutions pour limiter le gaspillage des ressources dans les boucheries, charcuteries et services traiteurs.
État des lieux des consommations d’énergie dans une boucherie
Les bouchers, charcutiers et traiteurs consomment une quantité importante d’énergie dans le cadre de leurs activités. Elle est estimée à 16 000 kWh par an et par salarié, électricité et gaz confondus. Les dépenses énergétiques (hors transport) représentent en moyenne 1,2 % de leur chiffre d’affaires (CA). Par exemple, sur un CA de 400 000 euros, le poste énergie s’élève à 4 800 euros.
Les consommations énergétiques diffèrent selon les postes :
- Procédés de fabrication : 54 %, dont 84 % pour la cuisson
- Production de froid (réfrigération, congélation, surgélation) : 25 %
- Chauffage et production d’eau chaude sanitaire (ECS) : 12 %
- Éclairage : 7 %
- Véhicules : 2 %
En boucherie, charcuterie et service traiteur, certains équipements sont particulièrement énergivores :
- Vitrines frigorifiques électriques : 2 000 kWh par an
- Chambres froides : 3 800 kWh par an
- Marmites de cuisson fonctionnant au gaz : 9 700 kWh par an
- Cuisinières au gaz : 7 000 kWh par an
Boucherie : des pistes pour réduire les consommations d’énergie
Comment maîtriser la production de froid dans une boucherie ?
La production de froid dans les boucheries est un poste de dépense énergétique non négligeable (25 % des consommations globales). Pour faire baisser la consommation d’énergie de leurs installations frigorifiques, les bouchers peuvent :
- Opter pour des réfrigérateurs et congélateurs performants, classés A sur l’étiquette énergie
- Éloigner les équipements frigorifiques des sources de chaleur comme les fours, radiateurs ou convecteurs. Si c’est faisable, les placer dans une pièce non chauffée
- Ne pas calorifuger les conduites de fluide des appareils pour maintenir l’échange de chaleur avec l’air ambiant
- Ventiler suffisamment l’intérieur des chambres froides et les locaux contenant des éléments du circuit frigorifique comme le compresseur
- Anticiper les pannes en confiant la maintenance des équipements frigorifiques à un professionnel. Un appareil entretenu a une durée de vie de 7 à 10 ans, contre 3 à 5 ans pour un appareil non entretenu
- Réaliser les contrôles d’étanchéité périodiques obligatoires. Par exemple, pour un équipement utilisant un fluide HCFC, ayant une charge en fluide frigorigène comprise entre 2 kg et 30 kg, un contrôle doit être effectué tous les 12 mois
- S’équiper d’un système de récupération de chaleur sur un groupe d’équipements frigorifiques. L’opération est éligible aux primes des certificats d’économies d’énergie (CEE)
Des gestes quotidiens permettent de réaliser des économies d’énergie tout en augmentant la longévité des équipements :
- Laisser refroidir les produits avant de les déposer dans une chambre froide
- Ne pas entasser les produits pour favoriser une bonne circulation de l’air
- Fermer correctement les portes et limiter leur durée d’ouverture
- Nettoyer régulièrement les équipements frigorifiques
- S’assurer du bon fonctionnement des appareils à l’aide du voyant liquide. Lorsque le liquide du voyant est vert et sans bulles, aucun dysfonctionnement n’est à signaler
Bon à savoir : comment faire baisser à moindre coût le poste éclairage dans une boucherie ?
Le remplacement d’éclairages obsolètes (halogènes, incandescents, tubes fluorescents) par des ampoules LED permet de réaliser jusqu’à 50 % d’économies par an.
Cuisson : quelles solutions pour réduire le premier poste énergétique d’une boucherie ?
Dans une boucherie, charcuterie ou chez un traiteur, l’énergie utilisée pour la cuisson peut être de l’électricité, du gaz naturel ou du propane. Pour les établissements implantés dans une commune raccordée au réseau de distribution de gaz naturel, le gaz naturel est à privilégier par rapport au propane. D’autres actions peuvent être mises en place pour réduire les dépenses énergétiques :
- Installer des économiseurs sur les plaques de cuisson : jusqu’à 20 % d’économies par an
- Penser à mettre des couvercles sur les casseroles pour faire chauffer de l’eau
- Dégeler les produits congelés avant de les cuire pour limiter leur temps de cuisson
- Préférer les plaques à induction, offrant un réchauffement rapide et un haut rendement
Le conseil Endesa
Vous souhaitez améliorer votre compétitivité en réalisant des travaux d’économie d’énergie subventionnés ? Endesa accompagne les professionnels dans leurs démarches liées aux primes CEE : de l’identification des besoins à l’obtention des primes, en passant par la réalisation des travaux et la contractualisation. La récupération de la chaleur sur un groupe de production de froid fait partie des cinq opérations proposées par Endesa pour réduire durablement les factures d’énergie des boucheries.